Les bienfaits des crucifères contre le cancer

https://www.sante-decouverte.com/wp-content/uploads/imgsd/88cd1a356ec267a5e3fec4a412884f85th.jpgUne nouvelle étude confirme les effets bénéfiques de la consommation des crucifères (chou, brocoli…) contre le risque de cancer du sein. Elle montre un nouveau mécanisme, mettant en jeu certains isothiocyanates, capables d’inhiber la croissance de cellules tumorales.

On connaissait déjà l’efficacité des crucifères (chou, brocoli, chou de Bruxelles, chou-fleur, navet, radis, cresson, roquette…) pour la prévention de certaines tumeurs. Ces légumes réduiraient le risque de cancer du poumon et de la vessie. Ces effets sont attribués à certaines molécules, les isothiocyanates, dont les crucifères sont riches, particulièrement les brocolis.

Aux Etats-Unis, Leslie Wilson et son équipe du Department of Molecular, Cellular, and Developmental Biology (université de Santa Barbara) viennent d’allonger la liste de leurs bienfaits. Leur étude s’est concentrée sur le sulforaphane, ou SFN, une variété d’isothiocyanate, déjà connue pour ses propriétés anti-cancéreuses (il réduit les tumeurs mammaires chez les mammifères) mais aussi anti-diabétiques et antimicrobiennes.

De façon inattendue, l’équipe a découvert que le SFN inhibe la prolifération des cellules tumorales humaines (mises en culture), analogues à celles du cancer du sein. Comme le soulignent les chercheurs, le SFN semble agir de la même manière que deux produits antitumoraux, le taxol et la vincristine, utilisés en chimiothérapie. Ces médicaments préviennent la multiplication des cellules en empêchant la mitose, c’est-à-dire la division cellulaire.

Comme ces agents antitumoraux, le SFN agit sur la formation des microtubules. Au sein d’une cellule en mitose, ces fins filaments s’assemblent pour former un faisceau sur lequel s’accrochent les chromosomes qui se sépareront en deux ensembles, chacun destiné à l’une des cellules filles.

L’effet préventif des crucifères serait ainsi expliqué. Le sulforaphane, en inhibant la prolifération cellulaire, s’opposerait à la formation de tumeurs. Sur le plan curatif, en revanche, son efficacité est très inférieure à celle du  taxol et de la vincristine (tous deux d’origine végétale) mais ses effets secondaires seraient bien moindres. Les auteurs de l’étude estiment que ce SFN pourrait peut-être se révéler utile en chimiothérapie, en complément des médicaments actuels.

Source : Futura Santé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *