Le génome de la vache entièrement décrypté

https://www.sante-decouverte.com/wp-content/uploads/imgsd/d1c6d1f6628bb7a1c1df1d444c73083ath.jpgC’est le résultat de six années de travail impliquant 300 scientifiques de 25 pays: la séquence du génome d’une vache de race Hereford a été entièrement décryptée.

Les chercheurs du consortium international conduit par le Centre de séquençage du Baylor College of Medicine à Houston, auquel a notamment participé l’INRA (Institut national de recherche agronomique), publient leurs conclusions vendredi dans plusieurs revues dont « Science » et « Genome Biology ».

Les vaches et les humains ont environ 80% de leurs gènes en commun, conclut l’étude, qui souligne que le génome bovin est plus proche de celui de l’homme que celui des rats ou des souris, fréquemment utilisés dans les laboratoire pour tester des médicaments.

Le génome de la vache comprend environ 22.000 gènes, à comparer avec 20.000 à 25.000 gènes pour l’homme. La majorité des chromosomes bovins correspondent à de grands fragments de chromosomes humains, parfois des chromosomes entiers.

Ces similitudes s’expliquent par l’existence d’un ancêtre commun à l’homme et au bovin remontant à environ 95 millions d’années.

Les chromosomes des vaches, comme ceux des humains et d’autres mammifères, contiennent des duplications de certains segments, c’est-à-dire des copies pratiquement identiques d’ADN localisées à deux endroits différents dans le génome. Chez les bovins, l’étude a montré que ces duplications sont liées au système immunitaire, au métabolisme, à la digestion, à la reproduction et à la lactation.

En parallèle du séquençage, le projet a permis de dessiner une cartographie de la diversité génétique dans les différentes populations bovines.

L’analyse de près de 500 animaux de 17 populations, dont la race française Limousine, montre que les bovins constituaient une population originelle très diverse qui s’est structurée sous l’effet de la domestication, la formation des races et la sélection, souligne l’INRA dans un communiqué. Depuis la domestication il y a 8.000 à 10.000 ans, l’élevage des bovins par l’homme a débouché sur plus de 800 races.

« Les connaissances acquises par ce séquençage ont des implications considérables pour les filières bovines tant pour le lait que pour la viande mais aussi en matière de reproduction ou d’adaptation des espèces (robustesse, bien-être), de techniques d’élevage et d’impacts environnementaux », précise l’INRA.

La vache est le troisième animal domestique dont le génome est entièrement séquencé, après celui du poulet et du chien.

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