Les génériques tout aussi efficaces que les médicaments de marque

https://www.sante-decouverte.com/wp-content/uploads/imgsd/59943848d789e0cd791e891eb4eb05ecth.jpgLes génériques ne semblent pas moins efficaces que les médicaments de marque pour traiter les maladies cardiovasculaires, selon une analyse de multiples études cliniques publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

« Les firmes pharmaceutiques ont laissé entendre dans des communiqués et des tribunes de presse que les génériques pourraient être moins efficaces et moins sûrs que les médicaments de marque », relèvent les chercheurs de la faculté de médecine de l’Université Harvard (Massachusetts, nord-est) auteurs de cette étude parue dans le JAMA daté du 3 décembre.

Pour en avoir le coeur net, ces chercheurs ont effectué une méta-analyse d’études cliniques comparant génériques et médicaments de marque entre 1984 et août 2008 de manière à déterminer l’opinion d’experts sur cette question.

Ils ont aussi examiné les articles et éditoriaux sur le sujet publiés dans la presse durant la même période.

Les auteurs de cette étude ont identifié 47 articles médicaux faisant une analyse détaillée sur neuf médicaments cardiovasculaires (génériques et de marque) dont 38 (soit 81%) étaient des résultats d’essais cliniques contrôlés avec des participants pris au hasard.



Dans les tous cas sans aucune exception, les génériques ont été aussi efficaces que les médicaments de marque équivalents, affirment les chercheurs.

Cependant, sur les 43 articles éditoriaux et tribunes publiés sur ce sujet durant la même période, 23, soit 53%, se sont prononcés contre l’idée que les génériques et les médicaments cardiovasculaires de marque puissent être interchangeables.

« Une explication de cette discordance entre les données cliniques et les opinions exprimées dans les articles éditoriaux pourraient refléter les inquiétudes des médecins basées sur des expériences anecdotiques ou d’autres essais non-cliniques », écrivent les auteurs de la méta-analyse.

« Une autre explication pourrait être des liens financiers entre les auteurs de ces articles et les firmes pharmaceutiques qui ne sont pas toujours dévoilés », ajoutent-ils.

Environ 50% des essais cliniques dans l’échantillon de la méta-analyse (23 sur 47) ainsi que la quasi totalité des éditoriaux et tribunes de presse, ne donnaient pas d’information sur leur financement, précisent les chercheurs.

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