VIH : Un composant du thé vert contre la transmission

https://www.sante-decouverte.com/wp-content/uploads/imgsd/vih-un-composant-du-the-vert-contre-la-transmission_s.jpgUne recherche réalisée par le Heinrich-Pette-Institute for Experimental Virology de Hambourg et la Faculté of Médecine d’Heidelberg vient de mettre en évidence que le composant majoritaire du thé vert aurait une capacité antirétrovirale et « virucide » primordiale dans la lutte contre la transmission du VIH par voie sexuelle. Cette étude vient d’être publiée dans l’édition en ligne des Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Si le VIH, rappelons-le, se transmet aussi à l’occasion de transfusions de sang contaminé ou de d’échange de seringues contaminées, de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement au sein, la grande majorité des cas de transmission est liée à des rapports sexuels (anaux ou vaginaux) non protégés. Aujourd’hui, l’OMS estime que 33,2 millions de personnes vivent avec le VIH, que 2,5 millions de personnes ont été nouvellement infectées à plus de 80% par transmission sexuelle, et que 2,1 millions de personnes sont décédées du sida. L’Afrique subsaharienne est la région du monde la plus sévèrement touchée. Enfin, le VIH reste responsable de plus de 6800 nouvelles infections et plus de 5700 décès par jour.

La découverte des actions de ce composant végétal, le gallate d’epigallocatechin (EGCG) ou polyphénol du thé vert par les chercheurs de l’université d’Heidelberg et de l’Institut de virologie expérimentale de Hambourg est donc essentielle : EGCG aurait la capacité d’inhiber une protéine du sperme servant de vecteur de propagation du virus.

Cette protéine, propagatrice d’infection du virus par le sperme appelée SEVI « capture » les virions VIH et les « dirige » vers les cellules cibles. Cette protéine joue donc un facteur primordial d’infection au VIH par transmission sexuelle.

Le gallate d’epigallocatechin, composant majoritaire du thé vert stoppe l’activité de la protéine SEVI et la détruit.

Avec l’objectif d’améliorer la prévention de la transmission du virus du Sida par voie sexuelle, les chercheurs se sont donc intéressés à un inhibiteur des SEVI : Une solution incluant du gallate d’epigallocatechin appliquée de façon locale chez la femme peut annuler tout développement d’infection par VIH.

Alors que la majorité des 33 millions de personnes séropositives dans le monde ont été infectées par le VIH au cours de relations hétérosexuelles, les chercheurs estiment que la découverte des propriétés inhibitrices du composant du thé vert est « prometteuse ». En effet, si ces résultats étaient confirmés, ce composant constituerait un mode de prévention simple, peu coûteux et naturel exploitable en particulier dans les pays en voie de développement, siège de la majorité des transmissions.



Source : Santélog

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *