Des cellules immunitaires pour limiter les dommages secondaires d’un AVC

https://www.sante-decouverte.com/wp-content/uploads/imgsd/a2b3b04b5b13d58e7a85186922d2e12ath.jpgDes cellules immunitaires permettant de limiter les dégâts secondaires après un accident vasculaire cérébral (AVC) ont été découvertes par une équipe de chercheurs dont fait partie le professeur Serge Rivest, de l’Université Laval.

Des expériences menées sur des souris démontrent que trois jours après un AVC, la zone endommagée est plus importante de 20% lorsque les cellules T régulatrices (Treg) sont bloquées.



En fait, après un AVC, plusieurs types de cellules immunitaires sont envoyés pour «nettoyer» la zone atteinte, mais elles peuvent endommager des cellules saines du cerveau, augmentant ainsi la taille de la région touchée.

«Les cellules Treg vont en quelque sorte freiner l’ardeur des autres cellules immunitaires, ce qui va limiter les dégâts secondaires», explique Serge Rivest. «Elles vont moduler l’action des autres cellules immunitaires sans les bloquer.»

Ce faisant, les cellules Treg peuvent aussi aider à limiter les séquelles dues à un AVC, comme les difficultés à parler ou la perte de fonctions motrices.

Les cellules Treg sont produites dans la moelle osseuse, en infime quantité et migrent vers le cerveau après un accident cérébral. Un cocktail de molécules pour stimuler la production de ces cellules est déjà connu, mais le chercheur québécois affirme que cette combinaison de molécules peut influer sur les autres cellules immunitaires. «C’est à double tranchant» concède-t-il. «Il nous faut trouver un moyen de stimuler uniquement les cellules Treg.» Si les scientifiques parviennent à trouver une méthode plus précise, un traitement pourra être mis au point.

Entamée il y a trois ans avec la collaboration de chercheurs allemands, cette recherche sur les cellules Treg pourrait permettre dans un futur proche de limiter les dommages secondaires non seulement pour un AVC, mais également pour «la plupart des traumatismes au cerveau, comme les commotions cérébrales. La sclérose en plaques pourrait aussi être concernée.» Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Nature Medicine.

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