Des cellules souches artificielles aussi vrai que nature

https://www.sante-decouverte.com/wp-content/uploads/imgsd/12858b0412be7bd0f218b984d72b6997th.jpgDes chercheurs américains sont parvenus à créer des cellules souches pluripotentes, ressemblant aux cellules embryonnaires, en reprogrammant des cellules ordinaires de la peau sans utiliser de virus et ce pour la première fois, selon des travaux publiés jeudi.

Cette avancée permet d’éliminer un problème clé de sûreté quant à l’utilisation potentielle à des fins thérapeutiques de ces cellules, quasi-similaires aux cellules souches embryonnaires.

Elles peuvent potentiellement devenir 220 types de cellules du corps, cardiaques, pulmonaires ou nerveuses, et présentent la possibilité d’avoir le même potentiel thérapeutique que les cellules souches embryonnaires sans la controverse éthique et religieuse puisque pouvant être créées sans détruire un embryon humain.

«Nous pensons que c’est la première fois que des cellules souches humaines pluripotentes induites ont été créées sans aucun vecteur viral», déclare James Thomson, chercheur à l’Université du Wisconsin et principal auteur de cette recherche parue dans la revue américaine Science datée du 27 mars.

Cela signifie que ces cellules souches présentent un risque nettement moindre de provoquer des tumeurs ou de bloquer le fonctionnement de certains gènes, ajoute-t-il.

Ce chercheur avait été le premier à obtenir des cultures de cellules souches embryonnaires humaines en 1998. En 2007, il avait co-découvert une technique permettant de reprogrammer des cellules adultes de la peau en cellules souches pluripotentes, à savoir capables comme les cellules souches embryonnaires de devenir n’importe quelles cellules du corps.

Cette nouvelle méthode utilise comme vecteur un plasmide –et non un virus– pour transporter les gènes nécessaires à la reprogrammation des cellules adultes de la peau.

En outre, le plasmide –une molécule d’ADN distincte de l’ADN du chromosome et capable de réplication autonome– et les gènes qu’il transporte, n’entrent pas dans le génome des cellules souches induites, expliquent les auteurs de ces travaux.

Les cellules souches pluripotentes obtenues par cette méthode d’induction sont «remarquablement similaires aux cellules souches embryonnaires et montrent la même capacité à proliférer indéfiniment dans des cultures et de se diversifier pour devenir tous les types de cellules du corps humain», explique James Thomson.

«La récente découverte que les cellules adultes pouvaient être reprogrammées en cellules pluripotentes ressemblant à des cellules souches embryonnaires ouvre un énorme potentiel pour la médecine régénératrice», relève Marion Zatz des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) qui a en partie financé la recherche.

«Les premières méthodes d’induction présentaient des risques importants pour des utilisations thérapeutiques de ces cellules pluripotentes et la dernière découverte de l’équipe de James Thomson (…) est une avancée majeure vers une utilisation clinique sûre de ces cellules souches reprogrammées», ajoute-t-elle.

Source : Cyber Presse

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