Des chercheurs à l’Université privée de NorthWestern (Chicago) ont réussi à contourner l’allergie aux arachides (cacahuètes). Une nouvelle qui va en réjouir plus d’un… car qui ne connaît pas dans son entourage proche ou éloigné au moins une personne allergique à l’arachide (et aux noix) ?
Aux Etats-Unis chaque année, il y a entre 15 000 et 30 000 chocs anaphylactiques (réaction allergique extrême), qui causent entre 100 et 200 morts. Et bien sûr aucun traitement préventif n’existe. Dès les premiers symptômes graves comme la difficulté à respirer, gonflements, eruptions cutanées majeures, variations du ryhtme cardiaque, etc… la seule solution reste la piqûre d’épinéphrine (adrénaline).
Mais ca ne règle pas pour autant le problème. Une personne allergique ne pourra pas manger du beurre de cacahuète (plus présent, il est vrai, dans les foyers en Amérique du Nord qu’en France).
Les scientifiques américains ont sans doute trouvé un début de solution, qui fonctionne déjà chez les souris.
Comment ? en trompant le système immunitaire. Car le danger dans une réaction allergique, ce n’est pas l’aliment ingéré lui-même mais bel et bien la réaction extrême du système immunitaire. Les chercheurs ont donc eu la bonne idée d’insérer des protéines de cacahuètes à l’intérieur de globules blancs, puis de les réintégrer dans le système sanguin d’une souris allergique. Le système immunitaire de cette dernière a alors analysé cette nouvelle trouvaille dans une cellule sanguine connue, et l’a catalogué comme sans risque (c’est le même principe qui est déjà employé pour traiter les maladies auto-immunes). Avec cette nouvelle tolérance ajoutée, la souris n’a eu aucun choc anaphylactique lorsqu’on lui a donné des arachides. La souris allergique n’était donc plus allergique…
Il reste maintenant à passer de la souris à l’homme… Ce n’est pas gagné mais ce n’est pas impossible non plus.
Source : vincentabry.com