Une équipe internationale de chercheurs français, canadiens et danois ont identifié un gène “susceptible de provoquer un diabète de type 2″ et qui expliquerait la résistance à l’insuline. Une découverte qui pourrait permettre d’améliorer le traitement de cette maladie.
Les résultats de l’étude menée par l”équipe de Philippe Froguel (CNRS – Université Lille 2 – Institut Pasteur de Lille, et Imperial College London), en collaboration avec des chercheurs de l’Université McGill de Montréal (Canada) et de l’Université de Copenhague (Danemark) ont été publiés dimanche dans la revue Nature Genetics.
Chaque mutation d’un chromosome autour du gène identifié dit IRS 1 (Insulin Receptor Substrate 1) augmente de 20% en moyenne le risque de développer un diabète de type 2. La mutation du gène IRS1 empêche l’insuline de réguler le glucose. Jusqu’ici, la trentaine de gènes liée au diabète identifiés influençaient la production d’insuline. Pour la première fois, les chercheurs ont découvert un gène qui a un rôle direct dans le dysfonctionnement de l’insuline, la résistance à l’insuline, caractéristique de l’obésité et des états pré-diabétiques.
Nouveaux traitements
“Les personnes porteuses des mutations associées au gène IRS1 sont résistantes à l’insuline qui n’est plus assez efficace pour diminuer la glycémie” note le CNRS dans un communiqué qui ajoute “cela oblige ces personnes à sécréter des quantités excessives d’insuline avec des conséquences potentielles graves sur le risque de survenue de maladies cardio-vasculaires et de différents cancers“.
La découverte de ce nouveau gène impliqué dans le risque de développer un diabète de type 2 permet aux chercheurs de travailler sur de nouveaux traitements. Aujourd’hui, on ne sait que limiter les complications liées au diabète.
Source : Bloob