Le journal Le Parisien a publié aujourd’hui les résultats d’une étude tout à fait surprenante sur 4 200 jeunes filles françaises du Languedoc-Roussillon : leur puberté serait de plus en plus précoce. Réalisée par le professeur d’endocrinologie pédiatrique au CHU de Montpellier, elle corrobore les résultats obtenus par une étude préalable réalisée sur les jeunes Américaines, qui avait conclu que 15 % d’entre elles avaient les seins qui se développent dès l’âge de… 7 ans.
« La tendance est à une baisse régulière de l’âge de la puberté. En France, l’âge des premières règles, qui était de 15 ans et demi en 1850, a atteint 12,6 ans en 1994 lors de la dernière enquête sur ce thème », explique la chercheuse Elise de la Roche Brochard de l’Institut national des études démographiques (Ined) dans le Parisien.
Le Dr Sultan explique de son côté que le développement de la glande mammaire débute en moyenne à 9 ans et trois mois. « On voit maintenant en moyenne une fois par semaine dans notre service du CHU de Montpellier des petites filles de 3 à 5 ans qui commencent à avoir des seins. A l’inverse, on en voit aussi beaucoup qui ont de vrais retards de croissance dans ce domaine. On ne voyait pas de tels écarts hormonaux il y a dix ans », constate-t-il.
Répondant aux questions du quotidien, il explique que l’augmentation des œstrogènes entraîne le déclenchement de la puberté. Cela peut-être provoqué par un surpoids ou encore la forte consommation d’aliments riches en soja et en isoflavones (notamment dans le lait et les yaourts).
Même les pesticides, qui peuvent se trouver par exemple dans les plastiques ou les films alimentaires, « ont une forte activité œstrogénique ».
Le professeur prévient toutefois des risques liés à une telle puberté : « il faut surveiller les problèmes hormonaux, car ils peuvent à terme favoriser l’apparition de certains cancers, notamment les cancers du sein ».
Source : Midilibre