Quand les tumeurs se suicident

https://www.sante-decouverte.com/wp-content/uploads/imgsd/bf9e048e1a60f073cd11c28f432aa40b.jpgUne découverte française se montre très prometteuse afin d’augmenter l’efficacité des traitements de radiothérapie contre le cancer.

Des oncologues de l’Institut Curie ont créé des molécules leurres qui font croire aux cellules cancéreuses qu’elles n’ont plus d’autres choix que de s’autodétruire.

Chez les animaux

Ces molécules, appelées Dbait, ont déjà fait leurs preuves chez des souris atteintes du cancer.

Chez ces rongeurs, les leurres augmentent l’efficacité de la radiothérapie et entraînent une réduction des tumeurs et, dans plus de 20 % des cas, leur complète disparition.

La tromperie expliquée

Habituellement, dans un traitement de radiothérapie traditionnel, la nécrose due à la mort des cellules tumorales touche 30 à 50 % de la zone tumorale, alors qu’elle atteint 75 à 100 % de cette zone avec l’association Dbait-radiothérapie.

Ces molécules trompent les cellules cancéreuses en leur faisant croire que la quantité de dommages induits par la radiothérapie est bien supérieure à la réalité.

Les systèmes de réparation chargés d’éliminer les dommages estiment alors qu’ils ne peuvent plus faire face à leur tâche et envoient des signaux de détresse aux cellules.

Ainsi trompées, les cellules abandonnent et s’autodétruisent. Les médecins assistent alors à la régression de la tumeur.

La chimiothérapie pourrait également bénéficier des molécules Dbait.

Un brevet sur les Dbait a été déposé conjointement par le CNRS, le Muséum national d’histoire naturelle, l’INSERM et l’Institut Curie.

L’enjeu est maintenant de tester ces « molécules médicaments » sur les humains. Si tout se déroule comme prévu, l’équipe pourrait mener ses premiers essais cliniques à la fin de 2010.

L’équipe française présente ses travaux dans la revue Clinical Cancer Research.

Source : Radio Canada

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