Testée sur la souris, une greffe de cellules souches germinales d’ovaires permettrait d’avoir une descendance.
La ménopause ne sera-t-elle bientôt pour les femmes qu’un vague souvenir historique ? La réponse n’est pas claire. Mais, toujours est-il que des chercheurs chinois de l’université de Shanghaï viennent de publier dans la revue Nature Cell Biology des résultats montrant, chez la souris stérile, qu’il est possible de greffer des cellules souches germinales d’ovaires permettant d’avoir une descendance.
La ménopause est l’arrêt de l’ovulation et de son cortège de sécrétions hormonales. Elle survient vers 51 ans, la chute de la fertilité commençant en moyenne dix ans avant. Aujourd’hui de nombreuses jeunes femmes reculent tellement l’âge de la maternité qu’elles sont confrontées à moult difficultés pour être enceintes.
Il y a quelques années des chercheurs anglais avaient réussi à obtenir des ovocytes matures à partir de cellules souches d’ovaires de femmes adultes. Un pas de plus vient d’être franchi avec les travaux de ces chercheurs chinois. Ils ont dans un premier temps isolé des cellules souches d’ovaires, les ont conservées en laboratoire, transformées, puis greffées à des souris stériles, qui ont alors été capables de donner naissance à des souriceaux en bonne santé.
Quelles sont les applications potentielles de tels travaux ? Bien sûr le traitement de l’infertilité féminine liée à un déficit ovarien. Pourquoi pas la prise en charge de femmes qui choisissent d’attendre avant d’être enceintes et mettraient alors de côté des cellules souches ovariennes en laboratoire. Enfin, on peut imaginer de reculer ainsi l’âge de la ménopause. En sachant qu’il existe un risque, y compris avec des hormones naturelles, d’augmentation du cancer du sein.
Source : Le figaro Santé