Mozart fait-il du bien aux bébés? Après avoir fait écouter le compositeur autrichien du XVIIIe siècle à 20 prématurés, des médecins israéliens se sont rendu compte que sa musique pourrait les aider à grandir plus rapidement.
Les médecins du centre médical Sourasky de Tel Aviv ont mesuré les dépenses énergétiques de 20 bébés nés prématurément pendant la diffusion de Mozart dans leur incubateur. Ils ont comparé ce chiffre à la quantité d’énergie dépensée sans musique. Les scientifiques n’avaient pas de groupe de contrôle n’écoutant aucune musique.
Selon les résultats de leur étude, les nouveau-nés dépensaient moins d’énergie quand Mozart leur était diffusé, ce qui devrait leur permettre de grossir plus rapidement. « En écoutant cette musique précise, un bébé peut avoir une dépense d’énergie moins élevée et on peut espérer qu’il prendra davantage de poids que sans musique », a souligné le Dr Ronit Lubetzky, une des auteures de l’étude, publiée dans le dernier numéro de la revue médicale « Pediatrics ».
Les chercheurs sont partis d’une étude controversée de 1993 qui avait affirmé que des collégiens amélioraient leur quotient intellectuel en écoutant Mozart pendant dix minutes. Depuis, des études ont répondu que la musique classique n’avait aucun effet sur le QI.
Dans leur article, les médecins israéliens notent que la répétition de la mélodie dans les compositions de Mozart est moins fréquente chez d’autres compositeurs classiques. Ce phénomène explique peut-être les effets positifs de sa musique.
Mozart a été diffusé pendant une demi-heure à chacun des 20 bébés et la quantité d’énergie qu’ils dépensaient était simultanément mesurée. Le lendemain, elle était enregistrée, mais sans musique. Les médecins se sont alors rendu compte que leurs dépenses d’énergie reculaient d’au moins 10 pour cent avec le compositeur. Ils n’ont pas mesuré leur prise de poids, mais ont supposé que les résultats pouvaient se traduire par une prise de poids plus rapide.
« Ils sont probablement plus calmes quand ils écoutent la musique ou ont moins d’hormones du stress. Tout ceci se traduit par une respiration et un battement cardiaque plus lents », a souligné le Dr Lubetzky.